Ainsi des injures ou des violences homophobes seront plus lourdement sanctionnées.
Le problème est celui de la preuve ; s’il n’y a pas de témoin et que votre agresseur nie l’homophobie, ce sera parole contre parole et le tribunal tranchera ; souvent, dans ses dépositions, l’agresseur se trahira en employant des mots tels « pédé » ou « gouine » qui indiqueront son hostilité aux homosexuels.
N’ayez pas peur de porter plainte, la police ou la gendarmerie est obligée de l’enregistrer ; ne déposez pas de main courante, qui n’a aucune valeur et ne déclenchera pas l’ouverture d’une enquête.
Si vous vous heurtez à un refus, dîtes leur que vous allez appeler le procureur pour refus d’enregistrement de plainte ; en général, c’est efficace.
Si vous avez été victime de violences physiques, vous serez examiné par un médecin légiste qui constatera vos blessures : il enregistrera aussi vos doléances et le fait que votre homosexualité a été un facteur aggravant ou déclencheur de votre agression.
De nombreuses victimes de viol homosexuel ne déposent pas plainte par honte ou culpabilité ; un viol est un crime qui est puni de 15 ans de réclusion et de 20 ans en cas d’aggravation par l’orientation sexuelle ; la loi est là pour vous protéger et vous devez faire valoir vos droits, l’avocat vous y aidera.
Les tribunaux portent une attention toute particulière aux infractions provoquées par l’homophobie.
Quels que soient les faits dont vous avez été victime, déposez plainte ; rien ne justifie d’être une victime silencieuse.
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